Je t'aime...

Pourquoi me torturer encore l'esprit de ton corps, de ton odeur...de ton souvenir. Ouvrir la plaie, la morsure et l'y regarder, toutes ces choses que mon âme ne saurait oublier. Je t'avais pourtant tout donné, et j'avais espéré. Souhaité que nous puissions utiliser le verbe "Être" et non pas juste "Aimer". Et puis tu m'as frappé, jauché de douleurs et de peurs que je n'aurais cru possible. J'ai crié, j'ai hurlé, puis j'ai tenté d'oublier. Tout. Oublier tout. La soie de ta peau, L'alcool de ton odeur, les frisottis de ta tignace en bataille.
Oublier. Sombrer. Se noyer.
Tu es revenu, prince et fier destrier, sur ton cheval blanc, et j'avais cru cessé de croire. Cesser de voir ces fées, ces châteaux, ces étoiles dans le ciel. Mais aujourd'hui leurs ombres continuent de me hanter. Tu es toujours là, à retenir mon âme sur cette terre aride, à me faire souffrir. J'en porte ta croix, le souvenir d'un bonheur éphémère. Oui je t'aimais, je t'aimais comme personne au monde. Tu étais le soleil et la lune, et je n'avais jamais aimé... Et j'ai éclaté... Éclaté en sanglots perdus, en sanglots déchus, en sanglots interdits.

Pourquoi me torturer encore l'esprit....
De ton corps....
De ton odeur....
De ton souvenir.....
...mon ange déchu?